L’Action française, groupe royaliste et nationaliste, héritier des idées de Charles Maurras, espère toujours abattre le système républicain. Les militants luttent contre » les quatre États confédérés » que sont » les métis, les juifs, les francs-maçons et les protestants « . Ils sont 3000 en France. J’ai passé 6 mois avec la section étudiante de Paris de septembre 2015 à mars 2016.
Reportage publié dans Néon.

7 novembre 2015, Paris, FRANCE. Les militants étudiants de l’Action Française, un groupe royaliste et nationaliste, organisent une action devant la cité de l’Immigration. Le groupe déploie une banderole où est inscrit « Stop Immigration, on ferme ». Le groupe nationaliste dénonce l’absence de fermeture des frontières en France dans le cadre de la crise des migrants que traverse l’Europe. L’agit-prop fait partie du decorum du groupe. Les vigiles finissent par fermer les grilles et détourner les visiteurs. Les militants s’enfuient en courant et se dispersent dans le quartier.

23 janvier 2016, Paris, FRANCE. Les jeunes de l’Action Française portent les drapeaux de l’organisation à l’occasion d’une marche en l’honneur de la mort de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793. Les passants sont au début craintifs. Lorsqu’ils comprennent que ce sont des royalistes, ils ont des regards amusés. Le défilé part de la statue de Jeanne d’Arc, s’arrête à la place de la Concorde, lieu de la décapitation, se rend à l’église de la Madeleine où une messe fut donné en l’honneur du Roi et se termine à la chapelle expiatoire où se trouvèrent les restes de la dépouile de Louis XVI et Marie Antoinette.

23 janvier 2016, Paris, FRANCE. Place de la Concorde, l’Action Française, un groupe royaliste et nationaliste, se recueille en la mémoire de Louis XVI. Ils allument des flambeaux. Le mouvement organise une marche en l’honneur de la mort de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793. Le défilé part de la statue de Jeanne d’Arc, s’arrête à la place de la Concorde, lieu de la décapitation, se rend à l’église de la Madeleine où une messe fut donné en l’honneur du Roi et se termine à la chapelle expiatoire où se trouvent les restes de la dépouile de Louis XVI et Marie Antoinette.

A UTILISER UNIQUEMENT POUR DES SUJETS SUR L’ACTION FRANCAISE ET LE ROYALISME. APPELER POUR AUTORISATION DANS LES AUTRES CAS. 6 février 2016, Paris, FRANCE. Les jeunes de l’Action Française organisent une action devant l’Assemblée Nationale pour commémorer la tentative de coup de force du 6 février 1934 des ligues d’extrême droite. Ils crient « A bas la république ! ». « Pour que vive la France, vive le Roi ! ». Deux militant seront interpellés et mis en garde à vue. L’action était risquée dans le cadre de l’Etat d’urgence. Une enquête est toujours en cours et le verdict n’est pas connu.

9 octobre 2015, Paris, France. Fabien est le graphiste de l’Action Française. Il fume une cigarette après une conférence et discute avec des amis devant le portrait de Charles Maurras et les drapeaux français et de l’Action Française. Il est un militant très nationaliste. Issu d’une cité de banlieue parisienne, il milite pour une France où la préférence nationale prime. Il a du arrêter l’école à 16 ans pour travailler et participer au frais du foyer. Il paie en partie les études de son frère Leur père ne vit pas avec eux.

9 octobre 2015, Paris, France. Des jeunes militants de L’Action Française fument et boivent dans les locaux de l’organisation suite à une conférence du colonel Hoggard sur la place de la France à l’international donnée dans le cadre du du cercle de Flore, le cycle de conférences annuel de l’Action Française. C’est l’occasion pour les jeunes militants de se former sur des questions historiques, politiques et géopolitiques.

9 octobre 2015, Paris, France. Dans les locaux de l’Action Française, une vielle affche du quotidien « L’Action Française ».

9 octobre 2015, Paris, France. Des militans de l’Action Française, un groupe raoyaliste et nationaliste, au sein des locaux de l’organisation. Ce 9 octobre, l’association accueille dans ses locaux le colonel Hoggard à l’occasion du cercle de Flore, le cycle de conférences annuel de l’Action Française. C’est l’occasion pour les jeunes militants de se former sur des questions historiques, politiques et géopolitiques.

16 octobre 2015, Paris (75). Antoine est un militant de l’Action Française. Il vend le journal l’Action Française 2000 devant l’université Panthéon-Assas. Cette activité est importante pour les camelots du Roi, les jeunes militants de l’Action Française. En une heure, 4 journaux ont été vendus, dont 2 à des sympathisants déjà acquis, pour un total de 8 euros. Antoine dit « C’est plein de Bernstein ici ». Comprenez plein de juif, donc de radins. Le chef des jeunes le reprend : « Les blagues lourdes sur ces sujets, il va falloir arrêter. »

6 novembre 2015, Paris, FRANCE. Iris est une militante de l’Action Française, un groupe royaliste et nationaliste. Elle boit un shot de vodka dans un bar à côté des locaux de l’Action Française. Le jeune homme de gauche, qui n’est pas de l’Action Française, la drague. Les garçons du mouvement le surveille de temps à autres. Tous les vendredis, les jeunes militants se retrouvent pour un cercle de lecture et sortent ensuite ensemble, comme tous les jeunes de leurs âges.

6 novembre 2015, Paris, FRANCE. Des jeunes militants de l’Action Française, un groupe royaliste et nationaliste, sortent dans un bar aux abords des locaux de l’association. Tous les vendredis, ils se retrouvent pour un cercle de lecture et sortent ensuite ensemble, comme tous les jeunes de leurs âges.

23 janvier 2016, Paris, FRANCE. Devant la chapelle expiatoire où furent les dépouilles de Louis XVI et Marie-Antoinette entre 1793 et 1815, un militant de l’Action Française allume un fumigène aux couleurs du groupe royalistes et nationalistes. L’Action Française organise une marche en l’honneur de la mort de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793.

21 janvier 2016, Paris, FRANCE. Alexandre (milieu) et Antoine (à droite) sont des membres de l’Action Française, groupe royaliste et nationaliste. Ils assistent à une messe donnée en l’honneur de la mort de Louis XVI, guillotiné le 21 janvier 1793, en l’église Saint-Germain l’Auxerrois, place du Louvre, à Paris. Cette église était la chapelle des rois de France lorsqu’ils vivaient au palais Royal de Paris. Le comte de Paris est présent lors de ce requiem.

10 février 2016, Rosny-Sous-Bois, FRANCE. Antoine est un militant de l’Action française, un groupe politique nationaliste et royaliste. Il est issu d’une famille de gauche laïque de la banlieue grenobloise. Il vit dans un studio destiné aux étudiants à Rosny-Sous-Bois en banlieue parisienne. Il milite à l’Action Française depuis 2013, d’abord à Grenoble puis à Paris depuis septembre 2015, par conviction rationnelle que la monarchie est le moins pire des systèmes en proposant « l’autorité en haut et les libertés en basé ». Il dit aussi s’être engagé en réaction à la faillite de la gauche face au problème de l’immigration.
![6 mois avec les jeunes de l'Action Française, groupe royaliste et nationaliste 15 février 2016, Paris, France. Philippine a 20 ans. Elle vit dans une chambre de bonne dans le 16 ème arrondissement de Paris. Elle est membre de l'Action Française, un groupe royaliste et nationaliste. Son militantisme a démarré à l'âge de 17 ans, lors du camp d'été Maxime Real Del Sarte auquel son père lui a proposé de participer. Ses études d'histoire-géographie devrait lui permettre de travailler un temps, "jusqu'au moment où [elle] aura des enfants." Elle n'a pas d'inquiétude pour son avenir professionnel, mais se demande si elle élèvera correctement ses enfants et si elle sera sainte jusqu'au bout.](https://yanncastanier.files.wordpress.com/2016/05/yc_actionfrancaise_022.jpg?w=242&h=162)
15 février 2016, Paris, France. Philippine a 20 ans. Elle vit dans une chambre de bonne dans le 16 ème arrondissement de Paris. Elle est membre de l’Action Française, un groupe royaliste et nationaliste. Son militantisme a démarré à l’âge de 17 ans, lors du camp d’été Maxime Real Del Sarte auquel son père lui a proposé de participer. Ses études d’histoire-géographie devrait lui permettre de travailler un temps, « jusqu’au moment où [elle] aura des enfants. » Elle n’a pas d’inquiétude pour son avenir professionnel, mais se demande si elle élèvera correctement ses enfants et si elle sera sainte jusqu’au bout.

21 novembre 2015, Paris, France. L’Action Française, groupe royaliste et nationaliste, organise un colloque sur l’immigration à Paris en présence de différents universitaires et hommes politiques français, dont Raphaël Logier, maître de conférence à Science Po Aix-En-Provence, Renaud Camus, théoricien du grand remplacement, Jean-Paul Gourévitch, auteur de l’immigration pour les nuls ou encore Julien Rochedy, ancien directeur national des jeunes au Front National.