FR
“En tant que photojournaliste, j’ai documenté de manière factuelle le premier confinement. J’ai pris en photo la bataille dans les services de réanimation, les centres de dépistage, les rues parisiennes vides, l’aide aux populations démunies, les magasins fermés, puis ouverts, l’apparition des masques, etc… En mai, la vie a repris.
Puis le 30 octobre 2020 est advenu le second confinement. J’étais las comme beaucoup d’entre nous. Je n’avais pas envie de refaire les mêmes photos que 6 mois en arrière. Je suis parti dans le Sud, dans ma famille. Je me suis alors demandé comment documenter ce que nous ressentions à l’intérieur de nous. D’habitude, nous photographions des faits. Là, il s’agit de photographier un sentiment diffus, vague, de mal être, d’inquiétude, d’attente et de lassitude. Ainsi est né le projet « La tempête ».
Depuis le mois d’octobre, je photographie les côtes méditerranéennes, vendéennes, bretonnes et je continue. Je photographie des paysages battus par les vents, des vagues de submersion, des digues qui résistent, des ciels chargés, des pénombres qui gagnent, mais aussi des lueurs d’espoir et des couleurs qui se ravivent. Je photographie aussi des proches confinés, des inconnus derrière des masques croisés dans la rue, des SDF sous des ponts, des travailleurs qui nous alimentent, des personnes âgées qui s’inquiètent. Je photographie des extérieurs pour nous parler de nos intérieurs. Et je me pose ces questions : Comment faisons-nous pour rester debout dans la tempête ? Quand va-t-elle cesser ?”
ENG
« As a photojournalist, I documented the first lock-down in a factual way. I photographed the battle in the intensive care units, the screening centres, the empty Parisian streets, the aid to the poor, the shops that were closed and then opened, the appearance of masks, etc. In May, life resumed.
Then on 30 October 2020 came the second confinement. I was tired like many of us. I didn’t want to take the same photos as 6 months ago. I went south to my family. I asked myself how to document what we felt inside. Usually, we photograph facts. Here, it is a question of photographing a diffuse, vague feeling of unease, anxiety, expectation and weariness. This is how the project « The Storm » was born.
Since October, I have been photographing the coasts of the Mediterranean, Vendée and Brittany, and I am continuing. I photograph landscapes beaten by the winds, waves of submersion, dykes that resist, heavy skies, darkness that gains, but also glimmers of hope and colours that revive. I also photograph confined relatives, strangers behind masks in the street, homeless people under bridges, workers who feed us, elderly people who worry. I photograph exteriors to tell us about our interiors. And I ask myself these questions: How do we stay standing in the storm? When will it end? »
«De mauvais augure» Sète, Etang de Thau, octobre 2020.
« Jean-Baptiste, commerçant dont l’escape game est fermé» Montpellier, octobre 2020.
« Eva, conseillère dans le digital en télétravail », Montpellier, octobre 2021.
« Laura, directrice de crèche », Poussan, octobre 2020.
23 March 2021, Paris (75), FRANCE. Corinne Rey , known as Coco , press cartoonist, scriptwriter and comic strip artist, who was among the victims of the attack on Charlie Hebdo in January 2015. 23 mars 2021, Paris (75), FRANCE. Corinne Rey , dit Coco , dessinatrice de presse, scenariste et dessinatrice de bandes dessinees, ayant ete parmis les victimes de l attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015.
« Le choc », Sète, octobre 2020.
« La lutte », Balaruc-Les-Bains, octobre 2020.
« A plat », Balaruc-Les-Bains, octobre 2020.
« Perturbations », octobre 220, Balaruc-les-bains.
Nicolas, intermittent du spectacle privé de travail, ocotbre 2020, Montpellier.
« Gilbert, retraité, prend l’air avant le couvre-feu », Le Guilvinec, janvier 2021.
Un inconnu dans la rue pendant le second confinement, Balaruc-Les-Bains, octobre 2020.
October 2020. Herault, FRANCE. The second lockdown is on its way. We are going again into a peculiar time. How to relate this moment? How to express it in pictures? How do we stand up when we are in a storm? I went for a few days in the South of France, during a storm, outside, and I did portraits of those who were preparing to face it, inside or sometimes outside. Octobre 2020. Herault, FRANCE. Le deuxieme confinement arrive. Nous traversons une periode particuliere. Comment raconter ce moment ? Comment mettre en image ce que nous ressentons ? Comment se tenir debout alors que nous sommes dans la tempete ? Je suis alle quelques jours dans le Sud de la France, pendant une tempete, dehors, et je suis alle faire des portraits de ceux qui s’appretaient à l affronter, dedans ou parfois dehors.
« Rentrer au port », Saint-Guénolé, janvier 2021.
Déséquilibre », Lesconil, janvier 2021.
« Le suitement », Douarnenez, janvier 2021.
October 2020. Herault, FRANCE. The second lockdown is on its way. We are going again into a peculiar time. How to relate this moment? How to express it in pictures? How do we stand up when we are in a storm? I went for a few days in the South of France, during a storm, outside, and I did portraits of those who were preparing to face it, inside or sometimes outside. Octobre 2020. Herault, FRANCE. Le deuxieme confinement arrive. Nous traversons une periode particuliere. Comment raconter ce moment ? Comment mettre en image ce que nous ressentons ? Comment se tenir debout alors que nous sommes dans la tempete ? Je suis alle quelques jours dans le Sud de la France, pendant une tempete, dehors, et je suis alle faire des portraits de ceux qui s’appretaient à l affronter, dedans ou parfois dehors.
« Ambroise, vieil ermite », Plogoff, janvier 2021.
« Une inconnue dans la rue », octobre 2020, Balaruc-Les-Bains.
« Guilhem, travailleur par correspondance au chômage partiel », octobre 2020, Poussan.
« Horizon », pointe de la torche, janvier 2021.
« Sous le vent » La barre de Monts, janvier 2021.
« Le monstre » Vendée, décembre 2020.
« La lueur » La barre de Monts, janvier 2021.
« Le refuge » Entre Audierne et la pointe du Raz, janvier 2021.
« Le chemin », pointe de la torche, janvier 2021.